Aujourd’hui se termine la semaine mondiale de l’allaitement maternel.

Avec un peu de retard, j’ai rédigé un petit article en commémoration à la semaine mondiale de l’allaitement maternel.

Dès que j’ai appris que j’étais enceinte, j’ai su que j’allais tenter d’allaiter. C’était une évidence. Dès que je discutais avec la famille, des amis ou des connaissances, on retombait fatalement de l’allaitement. On me demandait si j’avais l’intention d’allaiter. Et, d’office, on évoquait le risque d’avoir des crevasses, de ne pas avoir assez de lait pour satisfaire l’appétit d’un nouveau-né, et enfin, qu’allaiter quelques semaines c’est bien mais il ne faut pas non plus le laisser boire jusqu’à ses 18 ans. Ce dernier est un cliché que j’ai commencé à détester.

Plus tard, une fois que j’avais accouché, on me posait la question fatidique « Et sinon, tu l’allaites ? » En repartant d’office sur les mêmes clichés.

Heureusement, je suis restée campée sur mes positions. L’allaitement est naturel pour le bébé et la maman. Le lait est composé d’anticorps et n’a pas besoin de matériel pour être chauffé, préparé. J’ajouterai que ça ne coûte rien.

Je ne juge absolument pas les mamans qui n’ont pas allaiter, qu’elle qu’en soit la raison. C’est avant tout un choix personnel. Allaiter, c’était mon choix et je parle ici simplement de mon ressenti.

Je souhaitais vivre cette expérience durant quelques mois. Je m’étais limitée à trois mois d’allaitement exclusif. Le plus dur fut le début. En effet, mes seins étaient très douloureux et sensibles une fois que le bébé n’avait pas bu depuis 1 ou 2h. Même le simple fait de mettre un tee-shirt faisait mal.

De plus, le bébé est né avec un petit poids. Les médecins recommandaient un allaitement « à volonté » pour qu’il reprenne du poids.

Arrivée à trois mois d’allaitement, cela se passait tellement bien que j’ai reporté à 6 mois, puis un an. Désormais, Théo va avoir 22 mois et il est toujours allaité. Principalement la nuit (c’est l’inconvénient de l’allaitement en ce qui me concerne), le matin, lorsque je reviens du travail vers 16h (un peu comme un câlin de retour) et le soir avant le dodo. Théo refuse de boire quoi que ce soit au biberon, même de l’eau. Il préfère rester sans boire.

Les tétées avec mon fils sont inoubliables. Ce sont nos moments à nous. J’adore lorsqu’il plonge son regard dans le mien, sa bouche cherchant le sein, les moments où il s’endort en mangeant, sa petite main me caressant et jouant avec moi, son petit air satisfait quand c’est fini ou qu’il s’est endormi. Du coup, je trouve que c’est top d’allaiter. S’il pouvait juste faire ses nuits en plus, je serai en jouissance totale.

Je suis consternée de voir autant de gens qui critiquent l’allaitement, qui sont choqués lorsque mon fils souhaite boire durant une visite chez des amis. D’autant que l’allaitement existe depuis la nuit des temps. Je n’aime pas trop allaiter en public, mais si je n’ai pas le choix, la question ne se pose pas éternellement. Un peu comme si j’allais laisser mon fils « mourir » de faim. Les gens sont réellement plus choqués de voir une mère allaiter son enfant que de voir des poitrines dans les magazines ou à la TV. Alors que c’est juste la chose la plus naturelle et la plus simple au monde.

Le seul inconvénient que j’ai eu dans l’allaitement, c’était l’apparition des crevasses (à 2 reprises, à quelques mois d’intervalles) mais uniquement parce que mon Petit Monsieur faisait ses dents sur mon sein en buvant, et je ne m’en étais pas rendue compte. Puis, un beau jour, des douleurs absolument affreuses sont apparues. Je suis passées par toutes les phases de décomposition possible. Au début, j’ai cru que j’étais enceinte, je ne comprenais pas. Puis, j’ai cru que j’avais le virus du « muguet ». Pour finir par apprendre que c’était une crevasse.

Au niveau des points positifs de mon allaitement, il y en a plusieurs. D’abord la fierté. Je n’en reviens pas d’avoir allaité (et de l’allaiter encore) mon fils aussi longtemps et j’en suis ultra fier. Surtout vu mes horaires de travail, le manque de sommeil et mes soucis professionnels de l’an passé. Ensuite, le confort. En effet, c’est super de pouvoir nourrir le bébé sans devoir se lever et préparer un biberon genre un oeil ouvert/un oeil fermé.

D’autre part, je suis souvent très active, toujours en train de m’occuper à quelque chose. Sauf que pour allaiter, c’est un des seuls moments où je me pose. J’en profite pour lire quelques pages de mon livre par exemple. Il m’arrive même de m’endormir avec bébé, en mode « open boobs » …

Je ne sais pas vraiment si c’est grâce à l’allaitement ou non, mais un lien très fort s’est créé entre mon fils et moi. Quand l’allaitement se terminera, ce sera un vrai déchirement. Pour lui et pour moi.

Au final, nous sommes toutes libres d’allaiter ou non et de faire selon notre ressenti. Ce n’est pas parce que j’allaite que je suis une meilleure mère. Nous faisons toutes du mieux que nous pouvons et ce que nous pensant être le mieux pour notre enfant.

Quand les personnes de mon entourage montrent leur étonnement voire leur consternation lorsqu’ils apprennent que j’allaite encore, je me rappelle tous les bons moments d’allaitement vécus avec mon fils, ses yeux plongés dans les miens. Du coup, ce qu’ils pensent m’importe peu.

Source des illustrations : http://www.itsamumslife.fr

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